L’idée que le cerveau soit plastique et en constante évolution a toujours été au cœur des recherches de son laboratoire. Il s’est spécialisé dans l’étude d’une forme particulière de plasticité structurale : la création de nouveaux neurones dans le cerveau adulte (néo-neurogenèse), en particulier dans la niche neurogénique de l’hippocampe. Son équipe a démontré l’importance cruciale des néo-neurones, non seulement dans le stockage et la récupération des souvenirs, mais aussi dans la régulation des émotions.
Un autre aspect central de ses recherches concerne l’impact du vieillissement sur la néo-neurogenèse. Elle a révélé l’existence de variations interindividuelles dans la capacité à générer de nouveaux neurones, étroitement liées aux capacités mnésiques des animaux âgés. Ses travaux ont exploré comment des stress précoces, tels que les stress maternels, peuvent accélérer l’apparition de déficits liés à l’âge, entraîner la perte de cellules souches neurales dans la niche neurogénique et réduire la capacité à produire de nouveaux neurones.
Plus récemment, son équipe a découvert que le vieillissement des néo-neurones peut être prédit dès le début de la vie adulte et qu’ils joueraient un rôle clef dans la résilience/vulnérabilité au cours du vieillissement cognitif. Ces modifications, survenant dans une région hautement vascularisée, ont conduit l’équipe à étudier le vieillissement différentiel du système vasculaire et son impact sur la niche neurogénique, en lien avec le vieillissement cognitif.
Nora est créatrice d’évènements et de mots.