VBHI – Innovation & Prevention clinic

Enjeux et objectifs

Les patients atteints de la maladie des petits vaisseaux cérébraux font aujourd’hui face à un défaut de prise en charge. Largement sous-diagnostiquée alors qu’extrêmement fréquente, des stigmates de maladie des petits vaisseaux cérébraux sont identifiés sur une imagerie du cerveau, souvent fortuitement (par exemple lorsqu’un scanner ou IRM est réalisé suite à une chute ou un vertige). Le plus souvent la maladie est silencieuse ou « occulte », c’est-à-dire sans signes cliniques d’AVC ou de démence associés, ce qui peut conduire à la minimiser, conduisant à une moindre prise en charge. Il s’agit d’une perte de chance pour ces patients, car on sait que ces lésions sont associées à un risque considérablement accru de développer un AVC, une démence, et une perte d’autonomie.

La création de la clinique de prévention de l’institut VBHI est une réponse à ce défaut de prise en charge. En s’appuyant sur les recommandations cliniques internationales et les travaux de ses équipes médicales et de recherche, VBHI a développé les bases d’un protocole de soins dédié aux patients atteints d’une maladie des petits vaisseaux cérébraux occulte, qui sera déployé au CHU de Bordeaux, initialement dans un cadre de recherche clinique permettant d’en évaluer et valider les approches. Dans un même temps, une clinique « jumelle » sera déployée à l’hôpital Lariboisière (APHP – Paris) s’adressant en particulier aux patients atteints de formes rares, familiales, de maladie des petits vaisseaux cérébraux (par exemple le CADASIL).

Résolument tournées vers la prévention, ces cliniques permettront par ailleurs d’innover dans la prise en charge de la maladie des petits vaisseaux cérébraux par des approches de prévention personnalisée (« de précision »), par l’évaluation de nouveaux médicaments ou de thérapies digitales développées par l’institut ou par des partenaires (industriels, académiques). tout en veillant à réduire les inégalités d’accès à la prévention en créant des liens forts avec les acteurs de santé et les représentants de patients en région.

Des axes prioritaires :

• Mettre en place un nouveau circuit de prise en charge de patients présentant une forme occulte de maladie des petits vaisseaux cérébraux, avec une approche multidisciplinaire, et lever les verrous (médicaux, socio-culturels, politiques, économiques) pour un changement de paradigme vers plus de prévention, plus précoce et plus personnalisée.
• Raccourcir les délais de mise en œuvre des innovations issues de la recherche pour la prise en charge de la maladie des petites vaisseaux cérébraux par des transferts directs des laboratoires aux patients de la clinique de prévention, et en évaluer l’efficacité, l’acceptabilité, la tolérance et l’impact

La santé vasculaire cérébrale est une composante essentielle du bien vieillir cérébral. La maladie des petits vaisseaux cérébraux, extrêmement fréquente en population générale âgée, est une des principales causes d’AVC (aussi bien d’infarctus que d’hémorragie cérébrale), de déclin cognitif et de démence, et également de dépression, troubles de l’équilibre et de la marche et de perte d’autonomie. On estime en France que plus de 5 millions de personnes âgées de 65 ans sont atteintes de formes étendues de maladie des petits vaisseaux cérébraux, et pourraient bénéficier d’une prise en charge permettant d’en retarder les effets.

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