Le travail de Michel Thiebaut de Schotten, comprenant plus de 100 articles évalués par des pairs, couvre des méthodologies de neuroimagerie novatrices aux théories. Il consacre des efforts significatifs à la traduction clinique de ses travaux, rendant ses outils librement accessibles à la communauté.
Sa thèse de doctorat à Paris, à la Salpêtrière, publiée dans Science (2005), a montré que la négligence spatiale unilatérale pouvait être réversiblement produite en déconnectant la matière blanche. Aujourd’hui, les salles d’opération utilisent son évaluation pour prévenir les déficits d’attention spatiale après chirurgie.
Pendant son post-doctorat au King’s College de Londres, il a cartographié l’anatomie de la matière blanche, conduisant à la publication de l’Atlas des connexions du cerveau humain. Chercheur à l’Institut du Cerveau de Paris, il a développé la suite logicielle BCBtoolkit pour calculer les déconnexions, mise gratuitement à disposition.
À Bordeaux, en tant que chef du département de neuroimagerie, il a exploré le rôle des connexions de la matière blanche dans la définition des aires fonctionnelles.
Récemment, il a publié l’Atlas de la fonction de la matière blanche et un nouveau logiciel, le « functionnectome », détaillant la contribution des circuits de matière blanche à la fonction. Sa revue dans Science parue en 2022, intitulée « les propriétés émergentes du cerveau connecté », illustre son dernier point de vue théorique.
L’épouse de Michel le trouve rigolo.